Des contrôles sanitaires renforcés dans la restauration
Dans le département, les contrôles d’hygiène se sont intensifiés depuis plusieurs années. Initiée par le préfet, cette action est largement saluée par les habitants, les consommateurs et les municipalités.
Dans les rues du Val-d’Oise, il n’est pas rare de voir certains restaurants fermés.De nombreux établissements sont contraints de cesser temporairement leur activité, parfois pour plusieurs semaines, après le passage des agents de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp).
Une mesure rassurante pour les consommateurs
🔴 #securite | Opération de contrôle des commerces alimentaires et de « street food » menée aujourd’hui à Garges-lès-Gonesse par la direction de la Protection des Populations de @prefet95 et @PoliceNat95.
Sur 6 contrôles :
❌ 1 fermeture en urgence (« Green café »)
❌ 5 mises… pic.twitter.com/e4CE17L2cy— Préfet du Val-d’Oise (@Prefet95) November 7, 2024
C’est le préfet Philippe Court qui a renforcé cette politique de contrôle. À l’échelle nationale, le Val-d’Oise se distingue comme le département le plus actif en matière de fermetures administratives.
Depuis début 2024, conformément à ce qui avait été annoncé fin 2023, la préfecture a intensifié ses actions : environ 1 600 contrôles ont déjà été réalisés. Fin 2023, plus de 80 établissements avaient fait l’objet d’une fermeture administrative.
Cette mobilisation est largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment via le compte X officiel de la préfecture.
En plus de diffuser des photos révélant des aliments mal conservés, des cuisines sales, voire infestées de rongeurs, le département assume pleinement une stratégie de « name and shame » : les établissements concernés sont nommément cités, avec leur adresse.
« La force de l’image, c’est que ça tue le match », affirmait le préfet Philippe Court en novembre 2023, soulignant l’impact dissuasif de cette transparence.
Dans les communes, les habitants se disent rassurés par les actions engagées.
« Ça nous rassure un peu tous, on n’a pas forcément envie de tomber malade », confie en souriant Tene, résidente de Garges-lès-Gonesse, au micro de BFM Paris Île-de-France.
C’est dans cette commune que les dernières fermetures ont eu lieu. Le 7 novembre, la préfecture annonçait sur son compte X avoir mené six contrôles, tous ayant abouti à une fermeture, dont l’une en urgence.
Les habitants approuvent les fermetures de restaurants insalubres
À Sarcelles, le restaurant « Big Yass », spécialisé dans les kebabs et sandwichs, a déjà fait l’objet de six contrôles sanitaires. Aucun souci à signaler : aucune fermeture, mais une affichette indiquant un niveau d’hygiène « satisfaisant » a été apposée par les services de contrôle.
« C’est une garantie pour nous. Les clients voient que c’est contrôlé et conforme », explique Mohamed Raib, le gérant, au micro de BFM Paris Île-de-France. Il se dit pleinement favorable à ces vérifications, qu’il considère comme essentielles pour la santé publique.
« On pense à la santé des clients, mais aussi à la nôtre. On mange ici avec nos enfants, nos familles. Les clients, c’est un peu comme notre famille aussi », souligne-t-il.
D’autres professionnels partagent cet avis. Pour Franck Delvau, président de l’UMIH Paris et Île-de-France : « Dans notre métier, l’exemplarité en matière d’hygiène est indispensable. Il n’y a aucun débat, les contrôles sont nécessaires et bienvenus. »
Il émet toutefois une réserve : ces contrôles devraient aussi viser les vendeurs à la sauvette.« On en voit partout : boissons, sandwichs… préparés dans des conditions d’hygiène complètement inacceptables », déplore-t-il.
Les fermetures de restaurants insalubres s’accélèrent dans le Val-d’Oise
En 2023, les fermetures administratives ne se sont pas limitées aux restaurants. Elles ont également concerné deux Ehpad, onze boulangeries, trois exploitations agricoles (fabrication ou vente directe de produits) ainsi qu’un abattoir.
Du côté des municipalités, l’action du préfet est largement saluée.
« C’est un préfet tout à fait exceptionnel, déterminé à mettre fin aux dérives, notamment dans les restaurants insalubres ou face aux marchands de sommeil », déclarait Philippe Sueur, maire DVD d’Enghien-les-Bains, depuis 1989, il a vu passer de nombreux représentants de l’État, mais affirme sans détour : « En toute franchise, je n’en ai jamais vu un aussi actif. »

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